LE HAVRE 2017 : pré-programme des 16èmes rencontres de l’AECIUT et appel à contributions

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Les 16èmes rencontres de l’AECiut se dérouleront sous la bannière de la « pensée critique ».

Il nous semble souhaitable en effet d’accompagner les étudiants dans le développement de leur esprit critique mais aussi de prendre du recul sur nos pratiques pédagogiques et le fonctionnement de notre association. Trois thématiques ont donc été retenues pour les 18 et 19 mai :

Comment aborder la communication non verbale avec les étudiants ?

La communication non verbale est sans doute l’un des fondamentaux de la communication les plus difficiles à enseigner.

Notre formation académique, en effet, repose essentiellement sur l’écrit et quand nous voulons aborder le non verbal avec nos étudiants, nous l’abordons, selon notre parcours,  par la théorie, en nous appuyant sur les travaux d’E.T. Hall par exemple, ou par des « trucs » empiriques. Certains auront recours aux pseudo-sciences, à l’instar de la PNL ou s’appuieront sur un prétendu « langage gestuel » pour décrypter les gestes des uns et des autres. D’autres ont la chance de travailler avec des professionnels du théâtre ou s’appuient sur la vidéo pour prendre de la distance sur leur communication non verbale.

Il nous semble temps, aujourd’hui, de revenir sur cet élément clé de notre programme d’enseignement et d’exercer notre pensée critique sur nos pratiques.

Pour ouvrir la réflexion, nous avons demandé à Pascal Lardellier, professeur des universités en sciences de l’information et de la communication à l’université de Bourgogne (IUT), de faire le point sur « l’entrisme » des pseudo-sciences du langage non verbal à l’université et sur leur soubassement idéologique.

Mais nous nous rencontrons avant tout pour échanger sur nos pratiques. C’est pourquoi nous envisageons d’organiser un atelier, du genre World café, autour de trois ou quatre questions clés sur l’enseignement du non verbal.

Nous vous invitons à proposer des questions sur l’enseignement du non-verbal et/ou, si vous le souhaitez, à co-animer l’atelier. 

Accompagner les étudiants dans le développement de leur esprit/pensée critique 

Esprit critique ou pensée critique ? tel est le cadre de réflexion.  Si l’air du temps porte à déjouer les  théories du complotisme, il est aussi nécessaire d’élargir la réflexion aux autres regrettables occasions de susciter la crédulité et le prêt-à-penser dans notre vie quotidienne et professionnelle.

C’est en ce sens que Christine Jacqmot, de l’université catholique de Louvain, animera un atelier-conférence,  pour faire réagir l’auditoire, avant de céder la place à quelques pratiques pédagogiques.

Clémentine Hougue de l’IUT du Mans nous a d’ores et déjà confirmé sa présence pour présenter comment «Déconstruire la rhétorique complotiste en cours d’expression-communication » et Carmen Andrei, professeure de littérature de l’université “Dunărea de Jos” de Galați (Roumanie), se propose de “réveiller l’esprit critique à l’aide des outils pantopiques”. Enfin, Cécile Gavoille nous proposera d’ “oser le débat”, un outil de premier choix pour aiguiser l’esprit critique et… civique de nos étudiants (et le nôtre également !).

Cet  appel à contributions vise à collecter d’autres témoignages et/ou à recueillir des pistes pédagogiques pour développer l’esprit/la pensée critique de nos étudiants.

 

L’AECiut : une communauté de pratiques qui doit repenser le partage et la coopération ?

Notre association vise avant tout à créer du lien et de l’appartenance collective pour porter notre matière à sa reconnaissance ; nous en avons vu le résultat au travers des derniers PPN même si c’est inégalement réparti entre les départements. Les relations de coopération, que les chercheurs suisses et belges appellent les communautés de pratiques, sont donc déterminantes pour la vie de notre association.

C’est de cet intérêt vital que viendra nous parler Caroline Letor, aujourd’hui au ministère belge de l’éducation, chercheuse en sciences de l’éducation à l’Université de Louvain. Dans l’une de ses publications, elle s’interroge sur les réformes pédagogiques pour l’enseignement supérieur et propose de « placer l’efficacité au service de l’humanisme ». Nous ne démentirons pas cette réponse !

Nous vous invitons ensuite à partager vos expériences, en particulier  si vous avez repris des séquences proposées dans les ressources de l’AECIUT ou, du moins, vous en êtes inspirés. 

 

Pour faire vos propositions, contactez Laurence Nivet : laurence.nivet@univ-lehavre.fr ou Muriel Fendrich : muriel.fendrich@univ-lehavre.fr