Appel à contributions – 15èmes Rencontres de l’AECiut

IUT Belfort-Montbéliard – site de Montbéliard

jeudi 26 – vendredi 27 mai 2016

THÈME A : S’adapter aux “nouveaux publics” : “Aide à la réussite” et “Apprendre Autrement”

La proportion de bacheliers issus de la filière STI2D est appelée à augmenter en IUT, mais ce public rencontre de réelles difficultés, au point d’être, bien trop souvent, en situation d’échec. Que convient-il de faire pour lutter contre cet amer constat ? La voie ouverte dans le cadre du BTS, avec son public croissant issu du baccalauréat professionnel, est une piste qui avait déjà été évoquée lors des 14e Rencontres…

Mais à quelles mises en œuvre concrètes cela conduit-il dans nos classes en IUT ? Comment s’approprier ces deux concepts : « l’aide à la réussite » et « apprendre autrement » ? Peut-on se contenter d’éléments traditionnels ou faut-il forcément choisir des dispositifs innovants ? « Apprendre autrement » n’implique-t-il pas d’enseigner autrement ? Et cela passe-t-il alors nécessairement par le numérique ?

Une des pistes envisagées à l’IUT Belfort-Montbéliard est une réponse institutionnelle : l’utilisation de la marge établissement pour la création de Modules d’Enseignement Libres, pause respiratoire permettant une ouverture vers d’autres horizons (« Initiation à la magie », « Bénévolat étudiant », « Acoustique, musique et ordinateur »…). Après trois années d’expérience et d’expérimentations, le temps est venu de dresser un bilan de ce dispositif innovant dans lequel s’investissent, entre autres, tous les professeurs de communication.

Mais d’autres pistes restent bien évidemment encore à explorer. Il s’agira d’en faire un état des lieux. On peut également se demander si la traditionnelle articulation TP / TD a encore du sens en cours de Communication et voir comment il est possible de formater autrement la séance de cours de communication. Ce dernier axe de réflexion, déjà formulé dans l’appel à communications pour les Rencontres de 2015, n’avait, finalement, pas été abordé.

 

THÈME B1 :  Le numérique dans tous ses états  – Ecriture numérique et compétences langagières

Le « numérique » est souvent présenté aux enseignants comme un outil révolutionnaire au service de la maîtrise de la langue. Mais il reste à en mesurer l’efficacité…

Vers quelle phrase allons-nous ?

Le sujet de préoccupation récurrent que constitue la « querelle orthographique » ne masque-t-il pas un problème plus important encore que l’on constate chez nos étudiants : la difficile maîtrise de la syntaxe du français ? Est-il possible de développer chez nos étudiants à la fois une exigence d’efficacité qui va de pair avec la simplicité syntaxique… sans abandonner la recherche d’une pensée complexe, qui passe, nécessairement, par l’expression d’une phrase complexe ? Comment alors enseigner ou faire travailler la phrase en cours de communication ?

Et même… de quelle phrase s’agit-il précisément ? Les bouleversements opérés par la révolution numérique se sont fait également sentir dans les modes de rédaction, avec l’apparition d’une nouvelle façon d’écrire, aux codes spécifiques : l’écriture numérique. Comment ajouter cette forme d’écriture numérique aux autres, qu’elles soient de nature académique ou technique ?

 

THÈME B2 : Le numérique dans tous ses états : identité numérique, comment travailler les TRE à l’ère numérique

Concepts majeurs dans le cadre de la communication interpersonnelle, estime de soi et image de soi sont à concevoir désormais aussi bien dans le monde réel que dans le monde numérique, et plus précisément encore dans celui des réseaux sociaux, qu’ils soient à usage professionnel ou purement personnel.

La « conférence invitée », qui se veut cette année ouverte à un public plus large, lancera la réflexion sur cette thématique à la fin de la première journée. Il s’agira pour Sandrine Décembre (PAST IUT Belfort-Montbéliard) de présenter un angle de vue qui puisse intéresser les enseignants en communication dans leurs approches de la gestion en ligne des CV et des profils d’étudiants, l’idée étant de faire comprendre qu’aujourd’hui les enjeux de personnalités « publiques » peuvent être parfois identiques à celles de personnalités non « publiques ».

Comment le cours de communication, tout en continuant de s’inscrire dans le cadre des objectifs respectifs de chaque PPN, peut-il aider les étudiants à ne pas subir cet environnement dans lequel ils baignent au quotidien, mais à en maîtriser les clefs pour non seulement développer et faire rayonner leur image de soi… mais aussi la préserver ? N’y a t-il pas une « communication numérique » spécifique à enseigner et à faire pratiquer dans le cadre des techniques de recherche d’emploi ?

Le second conférencier invité, Yacine Fara (consultant), laissera de côté la réflexion sur l’image virtuelle que l’on donne de soi avec son « avatar » en recentrant le débat sur l’apparence physique, avec une intervention alliant théorie et pratique sur le « relooking ».

 

THÈME C :  Concilier apprentissage et plaisir : une ambitieuse utopie ?

Travail et plaisir sont-ils forcément antinomiques ? Face à un public trop souvent fâché avec le « français » depuis longtemps, et plus encore face à ces « nouveaux publics », quelle stratégie peut-on envisager de mettre en place pour réconcilier nos étudiants avec l’effort en général et le cours de communication en particulier ?

Présentée comme un enjeu sociétal de la communication et s’inscrivant au cœur des préoccupations de l’IUT Belfort-Montbéliard, la « démarche qualité » est un outil de management avéré qui vise à développer le sentiment de satisfaction de tous les acteurs, à tous niveaux. Que peut-on retenir de cette ambition pour le cours de communication ? Qu’en est-il dans les autres établissements ?

La « stratégie du détour » est également un levier permettant de susciter autant l’intérêt que la motivation. Mais jusqu’où peut-elle se permettre d’aller ? Notre « jeu de rôle », technique fréquemment utilisée en cours de communication, est-il juste perçu par les étudiants comme drôle ou revêt-il plus de valeur à leurs yeux ? Quel équilibre trouver pour que le « serious game » reste toujours pédagogique en communication ? Tel est sans doute le problème intrinsèque du numérique, qui tire davantage le travail vers le ludique.

En dernière analyse, notre matière se présente-t-elle comme purement divertissante à nos étudiants ou parviennent-ils à en percevoir la profondeur ? L’enjeu est tel que cet appel à communications vise à collecter des témoignages, mais aussi et surtout à recueillir des solutions.

 

THÈME D : Atelier d’échange de pratiques : thématiques libres

L’atelier d’échange de pratiques est un moment incontournable des « Rencontres » de l’AECiut. Il s’agit de présenter un cours, un TD, un TP, une activité qui « fonctionne bien » avec un public d’IUT sur un des items du PPN. Mais il pourra également s’agir au contraire de partager quelque chose qui « ne fonctionne pas bien » et d’en profiter alors pour montrer quels sont les points de blocage, du point de vue de l’enseignant et/ou des étudiants. Les échanges qui suivront pourront permettre de trouver ensemble des possibilités d’amélioration. Les thématiques abordées sont totalement libres.