Appel à contributions – 9e Rencontres de l’AECiut : pédagogie et recherche

RENCONTRES DE L’AECIUT : PÉDAGOGIE ET RECHERCHE

Chaque année l’association des enseignants de communication en IUT organise des Rencontres entre les enseignants de communication en IUT. Cette année, les 9e Rencontres de l’AECiut : pédagogie et recherche se dérouleront les 6 et 7 mai 2010 à Charleville-Mézières.

Quatre thématiques seront plus spécifiquement abordées.

Un atelier d’échange de pratiques libre sera également organisé. Il ne fait pas l’objet du présent appel à contributions, puisqu’il consiste à présenter un cours, TD, TP qui fonctionne bien avec un public d’IUT. Le temps de présentation est de 15 minutes suivies d’un échange.

Appels à contributions thématiques

■ Le projet Voltaire et le travail de l’expression

L’actualité des IUT s’est tournée cette année vers l’utilisation du logiciel Projet Voltaire qui a pu être présenté comme panacée aux difficultés d’expression écrite des étudiants. La force de l’annonce, relayée par des nombreux médias en novembre dernier et il y a quelques semaines encore, ne saurait pourtant pas présumer ni du caractère innovant de l’outil ni de son niveau de performance.

Après le temps de la publicité, nous nous proposons de faire un retour d’expérience concernant l’usage du Projet Voltaire.

Plusieurs questions peuvent être abordées :

– Quelle est l’efficacité du Projet Voltaire ?

Comment peut-on mesurer les progrès des étudiants ? Bien sûr, il s’agit de chercher objectivement à identifier les marges de progrès entre le test d’entrée et le test final mais aussi entre la maîtrise de l’expression écrite en situation libre (lettres, rapports, …) avant et après l’entraînement avec le Projet Voltaire.

– Comment inscrire les outils de travail de l’expression écrite dans les progressions de cours ?

– Quelles sont les limites de ces outils ? Quels sont leurs manques ?

– Quelles sont les alternatives possibles ?

Cet appel est destiné à l’ensemble des participants des Rencontres, aussi bien à ceux qui utilisent déjà le Projet Voltaire qu’à ceux qui souhaiteraient l’utiliser ou au contraire à ceux qui refusent d’y recourir.

■ Atelier Recherche

Les constructions épistémologiques traditionnelles considèrent le champ de l’application comme séparé du champ théorique. La notion de recherche appliquée est souvent perçue et comprise comme une forme dégradée de la recherche fondamentale. Ce renvoi dos à dos d’un côté de la pensée et de l’autre de la pratique semble à bien des égards contre-productif. Dans un tel contexte les enseignants des formations professionnalisantes, à commencer par celles dispensées en IUT, sont d’autant plus suspects que dans de nombreux cas ce qu’ils enseignent ne correspond ni à leur formation initiale, ni à leur champ de recherche.

Un tel constat requiert donc d’une part de faire un état des lieux des thématiques de recherche et de leur relation avec les enseignements dispensés, d’autre part, d’entamer une réflexion sur les spécificités du cours de communication en IUT et de l’enseignant qui l’anime.

Les communications proposées porteront par conséquent sur deux aspects :

– État de la recherche des enseignants de communication en IUT.

– Définition et enjeux du cours de communication, en vue d’un colloque en 2011-2012 qui s’articulera autour de la question : “Qu’est-ce que le cours de communication en IUT ?”

■ Établir une progression du travail de l’oral sur 4 semestres

Le travail de l’expression – et le débats sur le projet Voltaire le montrent bien – a tendance à se concentrer sur l’écrit. Pourtant, la sociologie et la linguistique ont largement démontré que l’oral est un marqueur social particulièrement fort. De plus, l’enseignement secondaire, faute de temps et de cadre, ne peut guère faire de l’oral un objectif pédagogique majeur. Alors, comment mettre en œuvre un travail de l’oral sur quatre semestres ? Comment individualiser les objectifs pour que chaque étudiant puisse progresser ? En effet, si les exercices de soutenances apparaissent comme une finalité de cet apprentissage, c’est aussi et surtout l’insertion professionnelle qui est en jeu. L’objectif de l’atelier, à partir de partage d’expériences, vise à produire une progression cohérente comprenant des exercices et des mises en situation variées.

■ Le savoir-être et le cours de communication : quelles relations ? traitement et limites.

La tripartition savoir, savoir-faire et savoir-être permet de distinguer la connaissance de la compétence et de l’attitude. Si les programmes pédagogiques nationaux des IUT définissent ce que l’étudiant doit connaître et les compétences qu’il doit acquérir, ils n’abordent jamais la question du savoir-être. Pourtant le cours de communication n’est-il pas le lieu par excellence où cette question doit être abordée. Une formation professionnalisante (à court ou moyen terme) ne saurait s’exonérer d’un travail sur l’image de soi, et par conséquent exclure la question du savoir-être. Si la communication peut être définie comme le lien entre les individus pour assurer une certaine forme de cohésion sociale, alors le savoir-être devient un enjeu central. Mais comment l’aborder ? Comment définir les limites entre un apport de cours et ce qui relèverait du coaching ? Ou plus simplement faut-il faire entrer dans des programmes d’enseignement ce qui relève de l’éducation ?

L’objectif de l’atelier consistera à dresser un état des pratiques et à dégager des orientations pouvant se traduire par des propositions d’exercices.

Les enseignants de communication en IUT peuvent faire parvenir leurs propositions de communication à rencontres@aeciut.fr au plus tard le 30 avril 2010.

Les interventions d’une vingtaine de minutes seront suivies d’un débat et pourront être publiées sur le site de l’AECiut.