Compte rendu des 15èmes Rencontres

COMPTE RENDU DES COMMUNICATIONS

 

JEUDI 26 MAI – MATIN

  • 9h15 – Accueil des participants et ouverture des rencontres par Mathilde Nouailler, présidente de l’AECiut, qui remercie les organisateurs, Christine Bolou-Chiaravalli et Jean-Louis Fort, ainsi que les étudiants en projet tuteurés, puis présente le programme.

 

  • Intervention du directeur de l’IUT, Olivier Prévot

Il présente Belfort-Montbéliard, qui appartient à la région la plus industrielle de France. Il apprécie que, dans les axes importants des travaux de l’AECiut, on trouve le travail en collaboration avec les collègues de spécialités techniques, la communication interpersonnelle – pour la confiance en soi, et le vivre ensemble. Il adresse ses félicitations pour la qualité du programme et pour l’ouvrage de l’AECiut à paraître.

 

Thème A. S’adapter aux nouveaux publics : “aide à la réussite” et “apprendre autrement” 

INTRODUCTION

  • La réponse institutionnelle de l’IUT Belfort-Montbéliard : le cadre des Modules d’Enseignement Libres ; bilan et perspectives après trois ans d’expérience.  Bruno Viezzi, directeur-adjoint.

En 2012, une nouvelle équipe de direction pour 10 départements, 3 sites, et peu de liens entre les départements. Comment créer un « esprit d’établissement » et le sentiment d’appartenir à « un » IUT ? Mise en oeuvre de MEL « Modules d’Enseignements Libres » en janvier à l’inter-semestres. Une 2e semaine y est consacrée au mois de mai. 3 MEL, au S1, S2, S3. Quelques modules (ex. langues) ont des plages hebdomadaires « au fil de l’eau ».

2 ECTS intégrées dans les PPN (au titre de l’adaptation locale). L’étudiant choisit selon ses appétences. Il doit intégrer ses contraintes personnelles, ex. horaires de ses activités sportives.

Un problème est lié aux inscriptions en ligne, qui sont fixées à une date donnée, et à une heure donnée. 1er inscrit, 1er servi : une tension parmi les étudiants, au sein des départements (le département informatique semblant privilégié dans cette configuration).

Concernant la création de la maquette : pas de critères définis pour sélectionner les sujets. Tous les enseignants sont susceptibles de proposer un sujet. Les propositions sont approuvées par les chefs de département en commission, puis validées en conseil de direction.

Exemples de thématiques : activités citoyennes (MEL bénévolat ; un groupe d’étudiants s’engage à intégrer des associations, supervisé par enseignant), MEL culturels : ex. « le cinéma dans tous ses états », activités linguistiques (allemand, italien, …) ; MEL scientifiques ex. les nanosciences, l’éco-campus et le développement durable. Quelques évolutions : MEL artistiques et culturels (danse, expression théâtrale, magie…).

Une enquête chaque fin de semestre auprès des étudiants montre qu’ils valorisent cet enseignement d’ouverture. Les pédagogies autres sont très appréciées ainsi que la mixité (Tech de Co mélangés avec Génie Civil etc.). Les intervenants aussi apprécient cette mixité du public. On note le plaisir pour l’enseignant de travailler sur des points qui lui sont chers.

La direction a des problèmes délicats à traiter : organisation, gestion des notes.

Comment améliorer le dispositif ? En améliorant l’information des étudiants, en faisant évoluer les mentalités, en mettant en place une démarche qualité globale.

 

  • L’expérience des enseignants de communication de l’IUT BM : des expériences plurielles, individuelles et/ou collectives

Christine Bolou-Chiaravalli (MP/RT), Jean-Louis Fort (GC) et Brigitte Personneaux (TC) présentent leur expérience autour de cette originalité de l’IUT de Belfort Montbéliard, où les étudiants peuvent choisir un module libre par semaine autour de thématiques aussi variées que « initiation à Linux », « apprendre le langage des signes » ou « découvrir la magie ».

Les MEL, quels enjeux pour la communication ? L’implication des enseignants de communication est très conséquente, cf. la liste des sujets orientés « communication ». Les MEL sont le travail de passionnés. Les autres acteurs ? Des vacataires (ingénieur, fonctionnaire territorial, prof de danse…) également passionnés. Au fil des sessions, les têtes de chapitres des sujets commencent à s’étoffer et à se structurer.

  1. Sciences et technologies, 2. Développement durable, 3. Communication et culture,
  2. Thématiques diverses.

Exemples : Citoyenneté étudiante, préparation aux concours, Cyber CV, valoriser son offre commerciale, maitrise de la langue, orthographe, FLE, journal le FRIGO, cinéma (« Apocalypse et fin des temps au cinéma »), poésie, patrimoine (patrimoine culturel, franc-comtois, arts plastiques et musées), culture générale, actualité économique et sociale, numérique – préparation au C2I, informatique et risques juridiques. Un renouvellement dans les contenus, dans les formes, dans les modalités, un travail en collaboration.

Les problèmes rencontrés :

  • L’inscription. Beaucoup d’étudiants se retrouvent dans des MEL non choisis.
  • L’offre et la demande. Pour l’enseignant, il faut jongler et s’adapter en permanence.
  • L’évaluation : la question de la pertinence / de l’équité des notes selon les MEL. Faire une grille de compétences ? Là-dessus, le problème des absences semble difficile à régler car plusieurs départements sont en jeu.
  • Le renouvellement ou le non renouvellement des MEL, en fonction des personnalités.

Pour conclure : les MEL plaisent aux enseignants (investissement, ouverture d’esprit, impression de nouvelle classe, création de lien entre collègues, parité et égalité des chances). Mais certains étudiants choisissent uniquement le côté plaisir : un MEL pour de mauvaises raisons. D’où une obligation de quotas. La question importante demeure :  faut-il former les intervenants ?  Ne pas éluder un problème de taille : les ECTS sont prises sur les ECTS d’expression Com. Investir massivement les MEL car sinon c’est la matière qui sort perdante.

 

THEME A 1. APPRENDRE AUTREMENT

1) Une déclinaison concrète d’Apprendre autrement : les découvertes culturelles. Muriel Fendrich (Le Havre, GEA)

L’IUT du Havre propose au S1 la découverte en binôme des lieux culturels gratuits de la ville. Une réflexion est engagée sur la construction d’un parcours culturel, le retour d’expérience s’effectue sous la forme d’un oral en fin de semestre devant le groupe-classe et un groupe d’élèves de lycée susceptibles de s’inscrire en GEA.

Démarche pour aller à l’encontre des a priori, du type «Il n’y a rien à faire au Havre ». Découvertes du patrimoine et de l’art havrais, en lien avec le service culturel de l’université. Spectacles et conférences gratuites. Objectifs : découvrir son cadre de vie pour s’y intégrer, s’ouvrir l’esprit, apprendre autrement. Un binôme doit assister et rendre compte de 4 événements sur le Havre selon un fil conducteur, et le suivre au fil du semestre.

Clôture par un oral de 15 min en présence du groupe et de 15 lycéens STMG. Le professeur de lycée a travaillé l’oral et une grille d’évaluation. Ce retour d’expérience devant un public est un exemple de passerelle lycée-IUT réussie. Coopération renouvelée sur 3 années.

2h TD mi-septembre : présentation de l’activité ; détermination pour début octobre (constitution du binôme et fil conducteur). Suivent 8h en autonomie pour la découverte ; début janvier : présentation orale, 6h TD. Dans le cahier des charges : il est nécessaire d’informer l’enseignant sur l’avancée des tâches. Aucune prise en charge financière par l’IUT. Aucune absence à un cours justifiée par ce module. Respect des échéances.

Freins juridiques très pénibles : usine à gaz pour la couverture assurance ; difficulté d’investissement de tous les étudiants. Satisfaction de la découverte par une majorité. Mais des sujets refuges (le sport, le père Noël au Havre…). Les étudiants peuvent avoir du mal à profiter de l’espace de liberté. Envie de recommencer mais idéalement avec un collègue.

 

2) Le théâtre : un moyen de travailler l’oral en GEII et une pratique désormais devenue incontournable. Mathilde Nouailler (Rennes, GEII)

Depuis une dizaine d’années, l’IUT de Rennes en GEII travaille en collaboration avec Sarah Mirante-Petite, enseignante en Art Dramatique au Conservatoire de Région. Cette approche a été décrite dans Didactique de la communication 1, mais, après plusieurs années de pratique, le module a beaucoup évolué et est devenu un incontournable du cours de Communication, attendu (et non plus redouté !) par les étudiants. Mathilde Nouailler présente la progression pédagogique mise en œuvre et montre comment elle permet à certains étudiants en échec (en communication ou dans les autres modules) d’être valorisés et de se remotiver.

Depuis 2005, module « oral et théâtre ». Une intervenante recrutée à mi-temps sur un poste de contractuelle pendant 3 ans. Les étudiants GEII ont du mal à prendre la parole au sens de parler aux autres et pas seulement devant les autres. Au début, il s’agissait d’un MEL, ensuite 3 TP en 1ère année et 3 TP en 2e année (A noter : TP à l’IUT de Rennes, c’est 3h en groupe entier, mais encadrées par 2 enseignants rémunérés). Module bien intégré dans la progression pédagogique. Etudiants et collègues étaient surpris au départ. Aujourd’hui, le module est plébiscité par les étudiants, car ludique et plaisant. Déroulement en groupe entier, dans une salle libre de tables et de chaises. Support : un recueil de textes, A la jeunesse : de Saint Exupéry à Steve Jobs, de grandes voix appellent à vivre intensément, Librio 2016.

  • TP1 : Présentation et théorie, les surdités psychiques (in 100 exercices de communication pour le formateur Bellanger et Pigallet, ESF ; des situations proches du conflit qui posent problème dans l’entreprise. Echauffement long, avec un cercle de 28 étudiants (au début, gestion de groupe, le silence, les rires, travailler le lâcher-prise)
  • TP2 : Improvisation, les barrages des surdités psychiques. Ils choisissent leur texte dans le Librio. A apprendre par cœur.
  • TP3 : Création d’un personnage avec contraintes ; le sketch des Inconnus sur les stéréotypes. Improvisation avec 5 codes : un nom (une histoire, une voix), une démarche, une grimace, un cri, un salut. Ce personnage doit pouvoir être joué en modulant les émotions.
  • TP4 : Evaluation textes sur la jeunesse : restituer le texte mais avec le personnage de la séance précédente. Si c’est trop difficile, il faudra au moins réussir à exprimer une émotion dans la restitution du texte. La clé est de connaitre son texte sinon cela peut être très frustrant, car tout « s’écroule ».
  • TP5 : Préparation des entretiens d’embauche via plateforme TRIPTIK – sur le site de Rennes 1 (anticipation de la seconde année). Simulation d’embauche ; travail de l’entrée et de la sortie de pièce.
  • TP6 : Evaluation finale : simulations d’entretiens d’embauche (avec des comédiens et des DRH qui donnent des conseils)

Problèmes : la génération « YouTubeurs » manque de sensibilité. On relève également quelques oppositions très fortes et parfois, des réactions émotionnelles vives. Le retour sur investissement est post-DUT : ils ont l’impression de s’amuser mais apprennent beaucoup.

 

3) La vidéo : un moyen de réconcilier les étudiants avec l’expression-communication ». Sidonie Marty (Bordeaux 1, Info)

Ce projet vidéo est mené en S2 à l’IUT de Bordeaux (Info), en collaboration avec un spécialiste de communication visuelle. Il s’agit de produire une très brève vidéo de moins de deux minutes, par groupe de 3 à 5 étudiants. Deux sujets sont proposés chaque année et les meilleures vidéos sont postées sur la chaîne Youtube du département. C’est une forme de communication indirecte, visant à montrer que les étudiants en informatique sont capables de créativité, s’expriment bien et ont une culture audiovisuelle ! À l’opposé du cliché du geek ou du no life habituels… C’est aussi un moyen de motiver les étudiants pour l’écriture : rédaction du scénario, présentation écrite du projet (déclaration d’intentions) accompagnant la vidéo, au jury. L’aspect technique du projet réconcilie enfin certains étudiants avec l’expression-communication.

Comment remédier au problème de la motivation des étudiants qui savent qu’ils vont retourner au S1 ? Un projet vidéo pour voir l’EC autrement. A l’origine, la journée culture de l’IUT de Bordeaux. Mettre en place un format bref, moins de 2 min, posté ensuite sur la chaine Youtube du département informatique. 6 vidéos par groupe et des groupes en compétition. Prétextes à textes : un scénario à rédiger, et un argumentaire de projet. Collaboration d’un professionnel. Festival de Cannes en fin d’année avec diffusion des vidéos primées. Inspirations : vignettes Arte Tout est vrai ou presque ; concours « je filme le métier qui me plait ». Sujets 2016 : proposer un « mauvais genre », populaire, l’horreur. Travailler sur la menace, ce qui leur fait peur. Parodie d’entretiens d’embauche : Transpotting, le Diable s’habille en Prada, Le Couperet, Intouchables. Inspiration possible des Youtubeurs (leur culture), mais problème de l’élocution monocorde, du registre de langue, du débit trop rapide.

Janvier : avoir des références. Travail avec mind map sur le genre, le sous genre ; le contexte historique, les tueurs d’enfants.

Février : écriture de scénario, qui doit être validé (2 séances)

Mars : période de tournage.

Avril-Mai : montage. Une partie des étudiants au montage, les autres travaillent sur l’argumentaire de projet (CCDMD).

Fin mai : remise de la vidéo. Début juin, « Cannes à l’IUT ».

En DS : évaluation des pairs, feed back sur le travail de groupe et le projet. Mission accomplie sur l’acquisition des compétences rédactionnelles, organisationnelles, la créativité, l’autonomie, la confiance.

Axes d’amélioration : promotion de la chaine, collaboration des collègues, projet vidéo en APP (apprentissage par problème et par projet)

 

JEUDI 26 MAI – APRÈS-MIDI

 

THEME A 2. ENSEIGNER AUTREMENT

1) Apprendre à faire cours autrement… en ne faisant simplement plus cours. Corinne Paterlini (Belfort, Info) Beaucoup d’étudiants ont du mal à suivre les cours théoriques. Une possibilité pour les intéresser est de ne plus faire cours. Il s’agit alors de les faire réfléchir par deux ou trois aux différentes questions qu’implique le thème, ou de les faire observer des situations, des documents. Grâce à des mises en commun de leurs réflexions, ils élaborent les cours. Pratique effectuée en TP et en TD tout au long de l’année. Nécessité d’un vidéoprojecteur et, parfois, d’une salle informatique.

Comment impliquer davantage les étudiants ? Les cours traditionnels sont nécessaires pour certains sujets, par ex. la rédaction de rapports, le diaporama, etc.

Une première option consiste en un cours puis de longues applications ex. création d’un dépliant en vue de la JPO. Au total, peu de cours, mais un énorme travail ensuite par mails.

Une 2e solution est la méthode « question(s) – réflexion » (seul, à deux ou à trois) ; mise en commun après 10-15 min d’autonomie ; ajout de quelques explications, puis incitation à aller lire le cours en ligne.

3 exemples : la dynamique de groupe, la gestion de conflit, le CV (3 faux CV, annoter et dire lequel est le bon, analyse orale de 15 photos de CV). Avis positif des étudiants : diversité des cours, implication plus grande. Bilan personnel : travailler à des questions claires et ouvertes, distance à trouver, méthode globalement satisfaisante.

 

2) Comment renouveler l’approche du cours sur la réunion et le compte rendu de réunion ? Florence Miton (Cachan, GMP)

Chacun d’entre nous a pu déjà en faire l’expérience : assister à des réunions, de surcroît de plus en plus nombreuses dans le monde professionnel, s’avère éprouvant. En rédiger les comptes rendus suscite de même rarement l’enthousiasme. Seulement, il y a pire : assurer la posture « méta » ou réflexive du cours sur la réunion et sur le compte rendu de réunion, conformément aux programmes de nos DUT ! Face à ce triste constat, Florence Miton propose une tentative d’approche nouvelle : le pari d’une « mise en action efficace de réunions » d’étudiants de Cachan (GMP) à l’occasion de travaux pratiques de communication. La réunion doit déboucher sur le choix de sujets, et l’organisation d’oraux. Ce travail a tout d’abord logiquement trouvé sa place au S4 dans le cadre du thème « Psychologie sociale, travail d’équipes et réunions », mais a pu, dans son esprit et ses modalités, être testé également au S2 (module « Analyse des médias »).

Les étudiants ne sont pas concernés par le sujet des réunions (sauf peut-être à l’occasion des projets tuteurés) car ils ne l’ont pas réellement « éprouvé » : ils sont encore dénués d’expérience professionnelle véritable. Il est donc essentiel de les mettre en action/pratique ;

Au Semestre 4, après 3 TD de 2h de psychologie sociale (Leavitt, Ash, Milgram), et 1 TD théorique dédié à la réunion (objectifs, fonctions, rôles), il s’avère nécessaire de les impliquer. Cela sera fait dans un TD en 2 temps : 1h de choix dans un corpus de textes (revue diverses) et 1h de réunion oscientifique

iences Humain s ou Scns une revie typée ils ne l’ planetr un Chamallow qui doit e. On pourrait imaginer une exloitaù ils doivent décider du contenu de leur évaluation finale d’EC du S4.

La réunion prend place sous le regard du professeur observateur : charge aux étudiants de :

  1. s’organiser selon les fonctions attendues dans une réunion (animateur, secrétaire, maître du temps) – Le professeur sert de garde fou et distribue une trame-guide.
  2. argumenter le choix d’un texte précédemment sélectionné (1h) au sein d’un corpus dans une revue de type Sciences Humaines ou scientifique (0,25 point bonus par texte retenu à l’étape 3)
  3. sélectionner et éliminer en groupe pour ne conserver que 6 textes sur 12
  4. répartir ces textes sur 6 équipes de 2 étudiants : l’oral de fin de module consistera en la présentation avec support diaporama d’une synthèse de cet article et d’un autre article, librement choisi, qui éclairera une problématique pertinente (un document écrit de synthèse est à rendre également ; au bilan, le niveau de cet écrit se révélera très faible. Un nouveau travail d’accompagnement de type « synthèse » doit être proposé.)

 

3) Les BIC, édition 3 : un moyen d’institutionnaliser un événement culturel par la pédagogie de projet. Giovanna Musillo (Rouen, Chimie)

Le principe de la BIC a été présenté aux dernières « Rencontres » de Bordeaux. Il s’agit dans cette présentation d’apporter un complément d’information sur l’édition 2016. Les étudiants ont eu une formation à la photographie et à la retouche pour mettre en place une exposition de portraits autour du thème 50 ans IUT : We are IUT. Il s’agit là de la mise en place d’une pédagogie de projet par brigade de 4 étudiants (soit 29 brigades) qui dans une totale autonomie et selon un cahier des charges précis ont trois mois pour faire une proposition artistique composée d’un triptyque autour du portrait photographique.

Portrait de ceux qui sont ou ont été l’IUT. Affiche de l’exposition sous forme de triptyque (gestes professionnels). Exposition lors de la soirée anniversaire, le 4 juillet, puis expositions itinérantes sur les différents sites dès septembre 2016. L’originalité de la démarche est la constitution de ces brigades qui doivent mettre en application, sur le terrain, des techniques communicationnelles diverses et variées (29 affiches/29 brigades.)

  • communication écrite : rédaction de mails pour des demandes de rendez-vous, questionnaires d’interviews, compte rendus d’entretiens, bilans d’activité ;
  • communication orale : explication du projet et de la démarche artistique de la brigade au portraituré, interview, direction du « modèle » lors des prises de photographies grâce à une mise en confiance du sujet, présentation des expositions aux visiteurs ;
  • communication visuelle : construction de l’image (technique de cadrage, lumière, accessoires ou gestes professionnels porteurs de sens), retouche de l’image, choix des photos et montage de l’exposition, affiche de la manifestation) ;
  • communication organisationnelle : communication au sein de la brigade, répartition des rôles, prise de rendez-vous, mise en place d’un calendrier d’échéances,

Contenu théorique : 5TD de 1h30 en sémiologie de l’image. Une évaluation sommative : analyse d’affiches de campagne.

Contenu pratique : 2 TP de 2h avec le photographe (techniques et retouches)

 

4) Présentation de la journée d’études du 11 juin 2016 Décrypter la propagande djihadiste : pistes pédagogiques ». Ivanne Rialland (Marne-la-Vallée, MMI)

L’IUT de Marne-la-Vallée, avec le soutien de l’AECiut, organise une journée d’études le samedi 11 juin. Cette journée proposera des interventions de spécialistes ainsi qu’un échange de pratiques pédagogiques autour de la propagande djihadiste. Ivanne Rialland présente le programme (en ligne sur le site de l’AECiut).

Inscription11juin@u-pem.fr IUT de Marne la Vallée site de Meaux 17 rue Jablinot

 

5) Atelier “Marshmallow”. Pascal Plouchard (Bordeaux, Mesures Physiques)

Apprendre en jouant ou comment transformer une conférence en un moment ludique d’apprentissage, et surtout comment à tirer le meilleur du collaboratif ? Dans le cadre des nouvelles pratiques pédagogiques, Pascal  Plouchard appelle le public à se montrer créatif.

Relever, par équipe de 4, un défi, sous l’oeil d’une personne extérieure, munie d’une grille d’observation des interactions de l’équipe : construire à l’aide de spaghettis, scotch, ficelle, un « système » sur lequel on va planter un Chamallow qui doit être le plus haut possible.

Mise en place en 2e année, après un TD sur le feed back. Il est dommage de le limiter à un jeu de type « icebreaker », car il implique aussi de la vélocité, une bonne préparation à la gestion de projet en 2e année. Se rendre compte vite qu’on se trompe. Expérimentation « test and learn ». Cf Christian Morel Les décisions absurdes.

Comment on décide ensemble, et de manière efficace ? La sociologie de la décision. Etre un peu souple pour repenser, par exemple des diagrammes de Gantt, et intégrer par exemple l’arrivée opportune et inattendue de nouvelles ressources (cf. 5 spaghettis supplémentaires distribués dont les équipes ne font généralement rien).

 

CLÔTURE DE LA 1ÈRE JOURNÉE

  • Synthèse et point sur Didactique de la Communication 2. Mathilde Nouailler et Anne-Marie Hinault

Didactique de la Communication 2 : A-M. Hinault remercie les contributeurs, le comité de lecteurs, les adhérents de l’AECIUT pour leurs propositions de communications, et l’ADIUT pour son soutien financier dans ce projet éditorial. L’ouvrage comprend plusieurs thématiques de communication : mesure des écarts entre les PPN 2005 et 2013 ; amélioration du français, séquences de remédiation avec le CCDMD ; communication et enjeux sociétaux ; expériences pédagogiques à l’international et interculturalité ; nouveaux enjeux et nouvelles pratiques.

 

VENDREDI 27 MAI – MATIN

 

Thème B. Concilier apprentissage et plaisir : une ambitieuse utopie ? 

 1) Mission impossible de la « dé-googlisation des esprits » en recherche documentaire :

le cas d’un TP. Giovanna Musillo (Rouen, Chimie).

Nous sommes tous confrontés à des étudiants qui ne dépassent pas la posture automatique et passive de consulter la première page de réponse de Google pour une recherche. Il est possible de mettre en place une démarche de recherche documentaire simple et efficace en 5 étapes pour les faire passer à une posture réflexive.

Le problème de nos étudiants est qu’ils disposent d’une multitude de supports et sont confrontés à des difficultés de recherche documentaire (infobésité). Ils ont aussi un problème pour valider l’information. Une nécessaire synergie entre documentaliste et enseignant. Passer de la vision consumériste du CDI à vision collaboratrice.

Un thème tiré au hasard : la famille, la mafia, les risques naturels… Faire naître la prise de conscience du besoin d’information (vs « Mais madame, on sait… ! ») : les amener à prendre conscience qu’ils n’en savent pas tant que ça ! Ensuite, où et comment chercher ? Quel contenu et pourquoi ? Les amener à comprendre qu’un document de type presse n’est pas un document de type encyclopédie, etc.

5 étapes

  1. après avoir reçu le thème sur un bout de papier dans une enveloppe, préparer sa recherche. Ils restent assis, chacun donne sa définition et complètent avec synonymes, dictionnaire vs se jeter sur Google.
  2. cerner le sujet grâce à une carte heuristique (Feuille A3). Travail sur le questionnement QQCOQP. Cela permet de structurer et de réfléchir.
  3. chercher un document en fonction du but. Comment ensuite on passe à la problématique. La documentaliste intervient pour expliquer les types de ressources et les moteurs de recherche (pas que Google).
  4. réaliser une carte heuristique enrichie, pour l’oral. Passage obligatoire par encyclopédies papiers ou numériques (3 articles obligatoires), articles résumés en maximum 5 phrases, sélection de visuels potentiellement intéressants ; ensuite ils doivent trouver 2 ouvrages ; puis étape des périodiques spécialisés (avant la presse généraliste), avec toujours la même technique du résumé en 5 phrases et visuels potentiellement intéressants ; après cette étape, alors, seulement, les ressources numériques. Après tout ça, reprise de la carte heuristique.
  5. rédiger une bibliographie. 3-6 minutes pour expliquer. Site URFIST Bretagne, qui présente une méthodologie de recherche documentaire.

 

2) Astreindre nos étudiants à l’effort intellectuel grâce à l’absence du numérique. Mathilde Nouailler (Rennes, GEII)

L’équipement confortable dont nous profitons fait que l’accès au numérique est omniprésent désormais en cours d’expression-communication. Films, exercices en ligne, smartphones autorisés, font qu’à la fois les enseignements sont beaucoup plus interactifs mais aussi plus bruyants… Et surtout, il est apparu que si la qualité graphique et interactive des productions des étudiants s’améliore, la qualité de la réflexion s’en trouvait amoindrie, et certains étudiants perdent finalement confiance dans leurs capacités à réfléchir de manière originale par eux-mêmes. De nouvelles règles de travail au S2, avec un travail sur la préparation d’un exposé sur 4/5 séances – sans avoir recours du tout aux technologies – permet de dépasser les a priori des étudiants et de montrer comment cela leur a permis d’augmenter de manière significative la qualité des présentations écrites et orales.

L’accès au numérique est omniprésent maintenant en cours d’EC. La qualité graphique des présentations est excellente mais pas la qualité de la réflexion.  Au mieux les productions sont dans le descriptif et l’explicatif (« alors là, ce robot-là, il fait ça… et puis, celui-là, il fait ça ») et si le sujet libre, il est souvent faible, ex. le foot… Par le passé, on avait moins d’accès aux sources, mais quand on les trouvait, elles étaient stables et vérifiées. Les étudiants aujourd’hui en arrivent à une perte de confiance totale dans leur capacité de réfléchir par eux-mêmes !

Dossier et oral au S2 et ils n’auront que 45 min d’accès à internet pour ce travail ! Une salle sans wifi, des feuilles et du papier, une montre ou un chrono car pas de portable. Insister sur les méthodes pour aboutir à la problématique. Leur donner confiance. Travailler sur la faisabilité dans un temps imparti.

TD1

  1. Présentation du travail
  2. 10 min pour réfléchir sur des sujets possibles
  3. Restitution : motivations, faisabilité
  4. Constitution des groupes
  5. Brainstorming, épuiser le sujet, définir les termes (mais avec « accès à rien »)
  6. Restitution orale par groupe – exemples : robots humanoïdes, IA, interaction politiciens citoyens, techno-santé, réalité augmentée, revenu minimum pour tous, crise du lait (2 à 4 étudiants).

TD2

Préciser l’objet de recherche pour formuler une problématique. Formuler ses propres hypothèses pour répondre à la problématique. Leur montrer que c’est un entrainement. Le travail de recherche validera ou invalidera les hypothèses de recherche émises.

Cf. capsules du Monde « êtes-vous prêt pour faire des problématiques ». Formuler déjà sa réponse à la problématique.

TD3

Choix du type de plan, et plan détaillé. La résolution de problème : thématique, thèse, mais limites, plan analytique, dialectique (le bon sens de la résolution).

TD4

Rédaction d’une fiche synoptique.

TD5

Capsule de l’université de Laval ; plan de recherche par concept, objet de recherche ; café pédagogique sur la recherche documentaire, la mise en forme des sources norme IEEE. 45 min sur le web ;

TD6

Epreuve de l’oral, et ils citent leurs sources !

Bilan positif. Problème avec la fiche synoptique. Mini-dossier décevant sur la rédaction. Travail énormément réinvesti sur le rapport de stage qui demande une problématisation.

 

Thème C. Atelier d’échange de pratiques : thématiques libres 

 

Écrire en contexte. Quel contexte d’écriture original proposer à des étudiants de TC ? 

Anne-Marie Hinault (Paris Descartes, TC)

Le concours « La parole aux étudiants », organisé par le Cercle des Économistes dans le cadre des Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence 2016, peut être vu comme une nouvelle opportunité de confronter des étudiants à un exercice jugé difficile, l’essai. Cette séquence, réalisée sur 6 séances de TD au S2, a permis de répondre à plusieurs objectifs du cours d’expression-communication : savoir analyser un sujet, élaborer une problématique et un plan, mener une recherche documentaire pour affiner les arguments, résumer la pensée des experts ou journalistes sur des sujets d’actualité, choisir en équipe une forme adéquate répondant aux contraintes de l’exercice, travailler sur la langue et le style, et s’initier à la lecture publique.

6 x 1h30 en TD – 168 étudiants – salles de TD et salles informatiques.

Séance 1 : papier-crayon, étude du sujet compliqué « Dans un monde de turbulences, qu’attendez-vous de la France » (un règlement des 15 pages). Dans le règlement, il y avait des pistes de réflexion, qu’il fallait donc lire !

Séance 2 : bibliographie commentée ; attention à expliquer ce qu’est une ligne éditoriale.

Séance 3 : élaboration d’un plan de rédaction ; choix de la forme de l’essai. Visée argumentative, grande liberté de forme, genres liés à l’anticipation. Rédaction individuelle d’une partie pour le prochain cours.

séance 4-5 : mise en commun des textes au sein des groupes, poursuite de la rédaction et amélioration (à continuer).

séance 6 : lecture publique ; lire le texte à plusieurs voix (parfois problème de ponctuation, phrases trop longues). Sélection par le professeur de 12 textes sur 42. Choix d’un porteur du texte qui représente son équipe.

Evaluation de groupe : notice bibliographique et texte final (note modulée en fonction de l’implication des membres du groupe)

Evaluation individuelle : le résumé et la lecture publique.

Bilan : 2 porteurs de projet vainqueurs (invités au festival d’Aix, tous frais payés)

Texte 1 : La France en 2050

Texte 2 : Terra Nova, une utopie à travers les yeux de Caleb, un migrant.

Positif pour les objectifs du semestre 2, vitrine pour les IUT. Points d’amélioration : présentation du concours en amont avec les organisateurs, projet inter-départements, sollicitation des enseignants d’éco, et vérification de l’envoi des textes.

 

Création d’un album « jeune public » avec fonction didactique

Robert Dengerma (Saint Etienne, MP)

Fin semestre 1 – 120 étudiants, un choix possible – 2TD de 1h30 – 2 TP 3h – 3 TP 2h ; groupes TP constitués en fonction de cette activité.

  • Atelier théâtre : écriture et présentation de saynètes
  • Atelier création et édition d’un album « jeune public » avec fonction didactique. Savoir expliquer la science sans la trahir. Comment simplifier sans bêtifier ?

Atelier théâtre : des situations cocasses scientifiques et éthiques proposées. Les étudiants s’emparent d’une amorce et poursuivent le texte. Accompagnement par un  comédien professionnel.

Atelier album pour la jeunesse : « vous composerez un album de 24 à 40 pages  textes et images pour le primaire, collège ou lycées » ; Attention, pour impression, le nombre de pages est un multiple de 4, définition de l’image 300 pixels mini. Un cahier des charges exigeant (création d’un album), choix d’un format imposé par l’imprimeur – le format A4 Power point 25,4 x 19,05 n’est pas le format A4 standard 21 x 29,7 ! La structure de l’album : 1ère de couverture, une page avertissement pour rétablir la vérité scientifique si besoin, 2e et 3e de couverture vides de textes, une page glossaire, et la 4e de couverture. Une expérience scientifique sur un mode humoristique. Cet atelier débouche sur l’impression des travaux les plus aboutis.

Méthode de travail en 4 étapes

  1. Choix d’un thème pour un album illustré (penser au public)
  2. Story board, repérage des redondances, enchainement thème-propos
  3. Choix de la représentation graphique et rédaction du texte
  4. Atelier d’art graphique ou plastique : un personnage qui fasse le lien entre l’auteur et son jeune lecteur. Préoccupation : le respect de la propriété intellectuelle. On évitera le recours systématique aux images numériques

Les libertés de l’auteur : le choix de la narration (interne, externe, omniscient), le choix des types de discours (récit, monologue, dialogue…), le choix des personnages (animés, non animés, humains, animaux…), le choix des temps du récit (passé simple, passé composé, présent, futur…), le choix d’un ou plusieurs lieux, le choix du plan ou de la progression (chrono, présences d’ellipses, flash back), le choix de la trame et d’une technique de représentation (photo perso, dessin, encres, modelages, origami…), le choix de la représentation par l’image (travail des couleurs, cadrages, plans).

 

ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE (cf. CR spécifique)

Les rencontres 2017 auront lieu au Havre

La prochaine AG aura lieu à Paris le samedi 15 octobre 2016


VENDREDI 27 MAI – APRÈS-MIDI

 

CONFERENCE INVITEE. Du nombre d’or à Photoshop. Comment être beau tout en restant soi-même ? Yacine Fara (entrepreneur et consultant)

Vacataire depuis 4 ans à l’IUT de Belfort-Montbéliard, Yacine Fara est non seulement formateur, mais aussi coiffeur-visagiste. Très intéressé par l’image professionnelle, il a mis au point des modules de formation qui concernent aussi bien les étudiants en quête de leur identité visuelle que les enseignants que nous sommes et qui devons sensibiliser notre  public à l’image qu’il projette. A l’aide d’outils numériques, d’étoffes et de bon sens, il présente des astuces des astuces et conseils pratiques à mettre en œuvre en classe.

(Yasdesignformation.com)

Conseils de cours, construction de l’estime de soi. Les photos de début d’année des étudiants ne sont pas qualitatives. Or l’apparence est un critère de plus en plus important : 82% des Français jugent que le phénomène est en nette progression. Avez-vous le look de votre job ou pas ? Votre crédibilité en dépend. Les 3 premiers pas, les 3 premières paroles et les 3 premiers gestes. 70 apparence / 20% voix / 10% sens des mots.

Peut-on mesurer la beauté ? Le nombre d’or : 1, 618 ! Quand un objet a un rapport de 1,618, il est beau. Ceci est valable pour notre corps, comme dans la nature.

On va associer à cela l’harmonie des couleurs.

Valable dans les logos, les outils de communication, la carte bleue.

4 étapes :

  • 8 morphologies de visage ; correction des volumes nécessaire (contouring, coupe de cheveux)
  • harmonie (symétrie)
  • typologie chaud (doré) ou froid (argenté)
  • intensité. Attention, on ne se verra jamais qu’à l’envers dans un miroir. Conséquence : votre frange est du mauvais côté, et vous ne vous trouvez pas harmonieux ! Cela est dû à une malformation génétique : les deux côtés du visage ne sont pas symétriques.

 

CLÔTURE DE 15ÈMES RENCONTRES DE L’AECiut

Bilan et perspectives

 

Mathilde NOUAILLER, Présidente

Anne-Marie HINAULT, Vice-présidente

Florence MITON, Secrétaire