Webinaire Rencontres nationales AECIUT, 4 juin 2020, 9h-12h.

 

Thématique N°1 : l’intégration des objectifs de développement durable (ODD) dans les enseignements d’expression-communication

De nombreux acteurs, une partie de la société civile, se mobilisent de plus en plus pour répondre aux défis climatiques, environnementaux, sociétaux. Les 17 Objectifs du Développement Durable (ODD), promus par l’ONU, peuvent être fédérateurs, car chacun, à des degrés divers, est concerné et peut contribuer à leur réalisation.

La mobilisation autour de ces enjeux entraîne un bouillonnement d’idées et d’initiatives plus ou moins simplistes, face à des problèmes complexes et systémiques. Un besoin de formation semble nécessaire, tant du côté du public que du côté des éducateurs.

Depuis 2018, l’AECIUT est partenaire du projet FECODD (Formation, Education Compétences et Objectifs du Développement Durable) qui souhaite s’emparer, sur le terrain, de ces 17 ODD : la lutte contre le réchauffement climatique, la pauvreté, la faim, la santé, l’éducation, l’égalité entre les sexes, etc. Au-delà des discours et de l’affichage, Il s’agit à présent de monter des projets, de réaliser des actions, d’aller plus loin :

  • que pouvons-nous faire, au sein du cours de communication-expression, pour diffuser l’existence des ODD et les faire connaître ?
  • en quoi le cadre des ODD complète-t-il ou redéfinit-il le contenu des compétences visées en cours d’EC ?
  • quels dispositifs pédagogiques mettre au point, pour agir avec nos étudiants, au sein de nos IUT ?
  • quels liens tisser avec les autres disciplines ? quelles pédagogies mettre en œuvre ?

Prévu à l’origine lors des Rencontres 2020, ce thème ne sera traité que partiellement. Il sera repris lors des prochaines Rencontres qui se tiendront à Lyon en 2021.

Thématique n°2 : peut-on enseigner la communication à distance ?

Depuis la mi-mars, confinement oblige, les équipes pédagogiques ont dû mettre en place, dans la précipitation et l’impréparation, un plan de continuité d’activités (PCA). L’utilisation des outils numériques, déjà très présente, a été largement renforcée. Comme le titrait la philosophe Barbara Stiegler dans son dernier ouvrage, le nouvel impératif politique du « Il faut s’adapter » nous est brutalement tombé dessus. Le « distanciel » a évacué le « présentiel », les visioconférences ont remplacé la salle de classe, et Moodle est désormais notre meilleur ami. Le Café pédagogique début mai rapportait alors les paroles du ministre de l’Education nationale : cette crise est « l’occasion de moderniser le système éducatif ». Recourant à la (grosse) ficelle des anciens et des modernes, cette déclaration, au passage, révèle plutôt une ignorance du vent novateur qui souffle dans les classes, de la maternelle à l’université, comme le rappelle le dernier hors-série de Sciences humaines (mars-avril-mai 2020) consacré au « bonheur d’apprendre et d’enseigner ».  André Tricot a beau rappeler dans ce même numéro « le vieil adage de Richard Clark : en matière d’enseignement, la pédagogie est toujours plus importante que le média », le numérique, « intouchable totem de la modernité » (Desmurget, 2019), et ses corollaires, enseignement à distance (EAD) et enseignement hybride (EH) ou blended learning (plus trendy), sont (re ?) devenus le graal de l’innovation pédagogique.

Soyons clairs : nulle nostalgie de la lampe à souder à pétrole et des plumes Sergent Major ; nulle contestation de l’apport fécond de l’informatique et des TICE. Mais le sous-entendu : modernisation = numérique et EAD et/ou EH n’est pas une évidence. Au mieux un slogan, qui rogne notre liberté pédagogique. Alors, en ces temps de « pause » planétaire, des interrogations, déjà anciennes, se posent en accéléré :

  • quel a été l’apport du numérique pendant cette période de confinement ? Quels outils et technologies ont été utilisés ?
  • quelles ont été les difficultés rencontrées, en termes de conception, de diffusion et de réception, dans notre métier ?
  • quelles compétences ont été travaillées et développées, du côté des étudiants comme de celui des équipes pédagogiques ?
  • quelles ont été les innovations ?
  • comment les étudiants se sont-ils accaparé les différents outils numériques à disposition ?
  • comment peut-on réinvestir des pratiques et des supports élaborés pendant cette période ?
  • quelles ont été les contraintes matérielles et logistiques ?
  • en quoi cette crise a impacté notre éthique du métier ?
  • la nature de la relation pédagogique et didactique a-t-elle été modifiée ?
  • last but not least : l’apéro zoom survivra-t-il au déconfinement ?

Plutôt qu’une énième conférence sur le sujet, le format choisi sera une table ronde, où les collègues pourront exprimer leur ressenti, leur analyse, et présenter quelques-uns de leurs choix effectués.

 

Consignes

Nous utiliserons le logiciel Zoom pour effectuer cette visioconférence. Nous vous demandons de couper vos micros afin de pas percevoir le bruit ambiant des espaces personnels de travail,  et de mettre la caméra en cas de prise de parole.

 

Programme

8 h 45 : accueil

9 h-9 h 15 : ouverture de la visioconférence, discours de bienvenue

9 h 15- 9 h 35 : Valérie Rodier-Bellec, IUT de Brest-Morlaix – l’exemple du module de développement durable en Génie biologique option environnement

Temps d’échanges

9 h 50- 10 h 10 : Cécile Gavoille, IUT d’Orsay : les inégalités homme-femme – Projets mis en œuvre dans le département chimie sur le thème « femmes et travail ».

Temps d’échanges

10 h 30 : pause

10 h 45- 12 h : table ronde : peut-on enseigner la communication à distance ?