Prix d’écriture des IUT 2025 : Le coûp de la liberté

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Cette année, Pascal Plouchard a décidé de commencer la présentation du nouveau prix d’écriture des IUT par une question fort pertinente en cette période de développement des IA telles que ChatGPT : “Faut-il faire encore écrire nos étudiantes et étudiants ? ” Vu la “dimension « magique »” de l’écriture, Pascal répond naturellement par l’affirmative.

Voici comment il présente le thème “Coûp de la liberté” :
“Depuis la révolution islamique de 1979, en Iran, le régime impose à toutes les femmes de se couvrir la tête, le cou et les cheveux d’un voile. Le 13 septembre 2022, Mahsa Jina Amini1, une jeune étudiante iranienne, âgée de 22 ans, est arrêtée pour port non conforme de voile, selon les prescriptions des mollahs. La police des mœurs lui reproche un « port lâche » de son hidjab. La jeune femme décède à l’hôpital le 16 septembre après avoir été battue violemment par la police et être tombée dans le coma pendant sa garde à vue. Le 17 septembre, ses funérailles dans son Kurdistan natal se transforment en contestation politique, qui s’étendra en Iran. Le mouvement « Femme, vie et liberté » est né. Les manifestations se multiplient dans le pays. De nombreuses femmes publient des vidéos sur les réseaux sociaux, vidéos dans lesquelles elles coupent leurs cheveux et enlèvent leur hidjab. Les hommes rejoignent ce mouvement de contestation enclenché par ces femmes. Ce mouvement est à l’origine de la résurrection des mouvements féministes en Iran. Mais le régime iranien va réprimer durement cette révolte : on compte plusieurs centaines de morts et des milliers d’arrestations. En 2023, le régime iranien a durci les lois concernant le port du hidjab. Depuis 1979, les femmes sont particulièrement victimes de cette violence d’État. Considérées comme la moitié d’un homme, elles sont muselées, on leur interdit certains métiers, on leur impose le port du voile, et la liste n’est pas close.
Malgré la répression abominable, le combat des femmes iraniennes continue. Mahsa Amini est devenue le symbole de la résistance des femmes et du combat pour la liberté en Iran. Ses parents ont fait graver sur son tombeau la phrase suivante : « Masha Amini, tu n’es pas morte. Ton nom est devenu un mot de passe ».
Le sujet du prix d’écriture 2025 consiste pour les étudiants à choisir un homme ou une femme mort·e ou emprisonné·e pour avoir défendu la liberté et la justice. Dans une première page, les étudiant·e·s raconteront l’histoire de cette personne (choisir obligatoirement une personne de l’époque contemporaine, à partir des années 2000). Ils ou elles choisiront une période de sa vie et rédigeront un texte à la 1ʳᵉ personne, en se mettant « dans la peau » de cette personne, en décrivant ce qu’elle a vécu et comment elle l’a vécu jusqu’à sa mort ou son emprisonnement. En page 2, les étudiant·e·s justifieront ensuite le choix de cette personne, et présenteront ce qu’ils ou elles seraient prêt·e·s à accomplir pour la défense de la liberté et la justice (quelle cause aimeraient-ils/elles défendre ? quelles actions seraient-ils/elles prêt·e·s à mener ?). Le texte sera régulièrement ponctué d’une phrase averbale, composée par exemple d’un mot avec une syllabe finale en -tion (abomination, etc.)”.

Vous trouverez dans le règlement complet de ce 7e prix d’écriture des IUT, en plus du prologue de Pascal,  le règlement, les critères d’évaluation, les dates limite d’inscription et d’envoi des travaux de vos étudiant.e.s, etc.

Pour vous inscrire, envoyez un mail à Pascal Plouchard avant le 10 janvier 2025.